NOTES

 

Nous n'avons pas trouvé trace d'un texte où Shakespeare donnerait à la Reine le nom de Diane. Peut-être Hugo se souvient-il de cet intermède par lequel la reine est accueillie au château de Harefield, avant la représentation d'Othello, quoique François-Victor Hugo dise en conclusion: « Ce compliment, où la reine septuagénaire était comparée à Diane, dut paraître d'un goût plus que douteux à Éiisabeth elle-même .» -voir la note à « Harefield »

Peut-être brode-t-il seulement sur la faveur nouvelle que rencontraient les humanités antiques et tout ce qui s'y rapportait, mode que Villemain évoque ainsi: « Sous Elisabeth, l'érudition grecque et romaine était le bon ton de la cour. Beaucoup d'auteurs anciens étaient traduits. La reine elle-même avait mis en vers l'Hercule furieux de Sénèque. [...] il s'en répandait quelque chose dans les fêtes et dans les jeux publics. C'était une mythologie perpétuelle. Quand la reine visitait quelque grand de sa cour, elle était reçue par les dieux Pénates, et Mercure la conduisait dans la chambre d'honneur. Toutes les métamorphoses d'Ovide figuraient dans les pâtisseries du dessert. [...] Lorsque la reine chassait dans le parc au lever du jour, elle était rencontrée par Diane, qui la saluait comme le modèle de la pureté virginale. Faisait-elle son entrée solennelle dans la ville de Norwich, l'Amour, apparaissant au milieu des graves aldermen, venait lui présenter une flèche d'or, qui, sous l'influence de ses charmes puissants, ne pouvait manquer le coeur le plus endurci; présent, dit une chroniqueur, que sa majesté, qui touchait alors à la quarantaine, recevait avec un gracieux remerciement. » (ouvrage cité, p. 11.)

 

Nous n'avons pas non plus trouvé trace des formules mises à l'actif de Scipion Gentilis. Il est peu probable qu'elles aient jamais été prononcées par ce jurisconsulte d'origine italienne et ayant exercé en Allemagne. Son frère en revanche, Albéric Gentilis, jurisconsulte également, installé en Angleterre, est connu pour s'être opposé à Elisabeth I dans une controverse juridique considérée plus tard comme un des premiers fondements du droit international.

 

Pas de référence non plus pour la «triple imprécation antique». Elle pourrait, en faisant l'impasse sur des formes irrégulières, être traduite par "Harpie, Guèpe, Gorgone".